« Moi, Julien » Saison 1 Episode 1 : Le Premier Jour Du Reste De Ma Vie
INTRODUCTION
Nous venions de décider de nous séparer quelques jours auparavant. Enfin plutôt elle avait décidé. Ce sont toujours les femmes qui ont le courage de dire stop. 22 années de mariage, 2 s, une énième crise et la goutte deau avait fini par faire déborder le vase.
Lhistoire de notre couple est dune banalité affligeante. Comme beaucoup dautres, notre relation, fusionnelle au départ, sétait étiolée petit à petit jusquà ce quaucun de nous deux nait plus lenvie de continuer à la rafistoler. On avait fini la dernière année comme deux étrangers condamnés à vivre sous le même toit. Et encore, on ne partageait plus le même lit depuis longtemps.
Mais la vérité est que cela ne pouvait pas fonctionner à cause de moi. Notre couple sétait construit sur un mensonge par omission et jen porte lentière responsabilité même si jen ai pris réellement conscience quau moment de notre séparation. Avant de connaitre ma femme, le hasard de la vie et des rencontres ont fait que jai eu une sexualité multiple et débridée. Des femmes. Des hommes aussi. Et des couples également. Je me suis alors découvert bisexuel sans pour autant en avoir la maturité pour lassumer.
Puis à 23 ans jai rencontré ma femme dont je suis tombé amoureux. Par peur de la perdre, je ne lui ai jamais avoué cette part de ma sexualité. Jai mis un mouchoir dessus et lai consciencieusement enterrée dans mon jardin secret, en pensant à tort que cela pouvait marcher. 22 années plus tard, je me suis rendu compte que javais vécu tout ce temps en reniant ce que jétais profondément. Cétait devenu intenable, invivable.
Cette séparation, je lai vécue en fait comme une libération, comme si je respirais de nouveau après 22 années à retenir ma respiration. Et je me suis promis dorénavant dêtre comme je suis, dassumer mes envies et de ne plus refouler mes fantasmes, et surtout de ne plus me mentir et de ne plus mentir aux autres.
Nous devions partir ensemble dans le sud pendant 3 semaines. Comme chaque année nous avions loué une villa avec piscine pas loin de la mer. Dans lurgence, et pour éviter de perdre les arrhes, nous avions convenu quelle y séjournerait la première et la dernière semaine, moi la seconde. Pour la suite on verrait à la rentrée.
Je me retrouvais donc la première semaine en vacances seul, 45 ans et célibataire pour la première fois depuis 22 ans. Une nouvelle liberté soffrait à moi. Avec le recul, je peux même dire quelle me brulait les doigts. Je voulais en profiter comme un mort de faim après ces années de frustration et de disette. Et là, je navais quune envie, rattr le temps perdu et massumer entièrement. Pour résumer, ma bite avait pris les commandes de mon cerveau
Pour éviter de tourner en rond dans la maison comme en lion dans sa cage, je décidais de moffrir une semaine de détente pour me changer les idées. Jai trouvé en dernière minute un studio à louer à Hossegor. Je suis arrivé après de nombreuses heures de voiture et des kilomètres de bouchons. Le studio était petit mais coquet dans une résidence à taille humaine le long de la plage du côté du Boulevard de la Dune, avec un petit balcon couvert et vue sur locéan. Cétait plutôt pas mal. Crevé, la première soirée fut sage, un petit resto dans le coin et dodo.
DIMANCHE 29 JUILLET
Levé tôt par habitude et voulant profiter de chaque instant, je trouvais dans le quartier tout ce dont javais besoin pour les courses. Je louais également un vélo pour laisser au parking ma voiture le reste de la semaine. Le séjour allait pouvoir réellement commencer.
Après un déjeuner frugal, je partis en vélo vers la plage des Casernes un peu au nord qui était indiqué sur quelques sites internet comme naturiste et lieu de rencontres gay. Quelques kilomètres plus loin, sous la chaleur, jarrivais enfin à destination.
La serviette posée, je me mis à poil.
En fin daprès-midi, après quelques instants de somnolence, je me décidais à découvrir ce quil se passait un peu plus haut, à lombre des arbres. Je ne fus pas déçu. Des hommes allongés lascivement dans des recoins tranquilles, certains se caressant doucement leur sexe en érection. Des couples se jaugeant de loin et quelques voyeurs autour. Je pouvais faire mon marché, le magasin venait douvrir.
Un premier tour du proprio histoire de tout voir pour décider finalement de jeter mon dévolu sur un mec de 35 ans, bien fait, imberbe, un peu plus grand que moi, un beau sexe surmonté dune légère toison. En revenant de son côté, je lai vu allongé sur sa serviette, le torse légèrement relevé et appuyé sur ses avant-bras, en train de se faire suçoter la queue par un vieux bedonnant. Il ma souri et ma fait un geste de la main. Le cur battant la chamade, je me suis rapproché et agenouillé à côté de son visage. Cela faisait 20 ans que je navais pas eu dexpérience avec un homme.
On a accolé nos serviettes et on a repris nos galipettes. Il embrassait bien. Avec sensualité. Sa bouche avait un gout sucré. Son corps avait un gout salé. Ma langue virevoltait sur son cou, son torse, ses tétons, son ventre musclé et enfin sa bite. Modèle finement dessiné, de longueur moyenne comme la mienne, pas trop grosse ni trop petite, la mienne étant peu plus épaisse au niveau du gland. En tout cas parfaite pour moi. Je lembouchais avec envie. Cela faisait plus de 20 ans que je navais pas sucé un mec mais après tout, cest comme le vélo, ça ne soublie pas. Il avait lair dapprécier. Moi aussi. Je ne sais pas comment mais on sest retrouvé tête bêche, chacun se délectant du sexe de lautre.
Je tentais un doigt fureteur un peu plus bas. Apparemment il ny voyait aucune objection, le compas de ses jambes sélargissant largement. De là, javais une jolie vue sur son anus, dénué de poils. Jai délaissé sa bite luisante de salive pour venir lui bouffer le cul. Je ne lavais pas fait souvent dans ma vie mais là je ne sais pas, ça me semblait une évidence. Il gémissait la bouche pleine. Excitant. Il a pris la suite des opérations en ma allongeant sur le dos. Il a farfouillé dans son sac, a sorti une capote quil ma tendu. Pas besoin davoir fait Polytechnique pour comprendre ce que je devais en faire. Pendant ce temps il se badigeonnait le trou de gel. Et doucement il est venu sempaler sur ma queue latexée, ses grands yeux bleus plantés dans les miens.
Ses mouvements étaient lents et langoureux. Il prenait son plaisir le salaud. Putain quil était beau mon légionnaire, quil sentait bon le sable chaud.
Je suis revenu côté mer pour me poser quelques instants, histoire de me remettre des émotions. La mer nétait ni trop froide ni trop chaude, bref juste parfaite pour se rafraichir. Jai ensuite somnolé un moment sur ma serviette pour laisser le soleil me sécher doucement. Laprès-midi tirait à sa fin et concluait une journée de canicule parfaite.
Je suis revenu à la résidence torse nu, en sueur après un retour rapide en vélo. Je lai attaché sur le parking à vélo et me suis dirigé vers lascenseur. A peine rentré dedans quune voix féminine ma demandé de lattendre. Jai partagé la cabine exiguë qui se trainait mollement jusquà létage de mon studio avec une femme, petite quarantaine, et ses deux mioches. Ils revenaient de la plage juste en bas. Mon torse à moins dun mètre delle, je devais sentir le sexe mais cela ne lempêcha pas de me sourire. Au départ je navais pas fait attention à elle mais son sourire illuminait son visage. Elle devait faire 1m60. Bien sûr les deux accouchements avaient fait leur uvre mais elle gardait une belle silhouette avec deux petits seins quon devinait à travers son marcel, un petit ventre tout mignon avec quelques légers bourrelets sexy, un visage un peu rond surmontée de cheveux bouclés châtains. Et puis, petit détail qui fait toute la différence, pas dalliance. Les deux s se chamaillaient mais quimporte, on se regardait dans les yeux comme si le temps ne comptait plus avec un petit sourire complice du genre « on sait tous les deux ce que cest que davoir des s
». Quelques banalités échangées ont brisé la glace, si tant est que le glace ait eu besoin dêtre brisée. Labsence dutilisation du « nous » nous confirmait à lun et lautre que nous étions disponibles.
Le hasard a placé nos appartements à deux portes. Un au revoir plein de promesse nous a séparé. Ou presque, elle a ajouté pleine daudace, elle ma avoué plus tard que ce nétait pas du tout dans son tempérament et quelle sétait surprise elle-même à avoir osé le faire, un « Et si vous veniez prendre lapéritif ce soir ? ». Jai répondu « ce sera avec grand plaisir ».
Une douche bien méritée, un peu de repos, une clope sur le balcon et je sonnais à sa porte. Elle mouvrit. Une robe légère qui lui allait à merveille, des tétons quon devinait à travers le fin tissu sans que je sache selle lavait fait exprès ou pas, et toujours ce joli sourire. En plus, elle avait le bon gout de rire à mes blagues pourries. Une nana joviale, ingénue et enjouée avec un rire angélique, fallait que je fasse gaffe à ne pas tomber amoureux moi. Je crois que sans les s, elle aurait été mon apéritif. Mais merci quand même aux tablettes et autres smartphones qui les hypnotisaient, nous permettant de parler plus librement. Elle sappelait Marion, 42 ans, contrôleuse de gestion, habitait Montrouge et tout juste sortie dun divorce il y a quelques mois. Première vacance sans son ex. Se sent un peu seule. Moi Julien, 45 ans, Paris 15ème, cadre supérieur, 3 s, séparé depuis 4 jours seulement et un peu perdu quand même. Pour linstant jai préféré ne pas leffrayer avec ma bisexualité.
Je les laissais pour le diner. On avait passé un bon moment. Elle me proposa de laccompagner demain matin à la plage car elle avait inscrit les s au club le matin pendant toute la semaine. Message subliminal ou mon imagination me jouait-elle des tours ?
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